Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Lombalgie commune : prise en charge ambulatoire par le kinésithérapeute : enquête de pratique auprès de 98 kinésithérapeutes de Loire-Atlantique

Par : Sadani, Dora

Document archivé le : 27/08/2018

La lombalgie commune est une pathologie fréquente en médecine générale et représente un enjeu de santé publique majeur. C'est une pathologie à composante bio-psycho-sociale dont la prise en charge est particulièrement complexe, et nécessite un travail pluridisciplinaire difficile à mettre en place en ambulatoire. La kinésithérapie en constitue l'un des grands axes. L'objectif principal de ce travail était de mieux connaitre les techniques de rééducation pratiquées par les kinésithérapeutes libéraux et de les confronter aux recommandations françaises et internationales. Une étude déclarative par auto-questionnaire a été réalisée entre septembre et novembre 2017 auprès de 98 kinésithérapeutes libéraux de Loire-Atlantique. Ils ont été interrogés sur leurs méthodes de travail et sur les techniques qu'ils utilisaient avec leurs patients lombalgiques aux stades aigu, subaigu et chronique. Les pratiques sont globalement homogènes et adaptées aux recommandations françaises et internationales. L'éducation du patient et les conseils préventifs sont au centre de la prise en charge, tout comme les techniques de kinésithérapie active. Cependant, le traitement apparait qualitativement et quantitativement souvent trop intensif au stade aigu au regard des recommandations, et certaines techniques non validées telles que les massages, la thermothérapie et la physiothérapie sont surutilisées aux stades subaigu et chronique. Les kinésithérapeutes utilisent peu d'échelles d'évaluation et réalisent peu de bilans, selon eux par manque de temps et de retours des médecins. L'amélioration de la prise en charge des patients lombalgiques en ambulatoire doit passer par une meilleure communication entre médecins généralistes et kinésithérapeutes. Pour cela, il semble indispensable que les médecins généralistes soient mieux formés aux techniques de rééducation et que les kinésithérapeutes réalisent davantage de bilans. 18NANT074M


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