Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Cellules dendritiques et drogues immunomodulatrices

Par : Frikeche, Jihane

Document archivé le : 21/02/2012

Il y a de plus en plus de preuves du rôle des mécanismes épigénétiques dans le développement des cancers et des maladies auto-immunes. Dans la plupart des cas, le mode d'action précis n'est pas connu, cependant l'hypométhylation de l'ADN et l'acétylation des histones sont couramment observées et ont montrées des effets sur le système immunitaire. Or les cellules dendritiques (DC) sont des cellules présentatrices d'antigènes professionnelles qui jouent un rôle majeur au niveau du système immunitaire. Il nous a donc paru important de tester l'impact de deux drogues immunomodulatrices utilisées en clinique humaine, un agent hypométhylant, la 5-azacytidine (5-AZA), et un inhibiteur d'histone désacétylase, l'acide valproïque (VPA). Ces effets ont été mesurés sur le phénotype et la fonction de DC dérivées de monocytes humains. Outre son impact sur la maturation des DC et la diminution de sécrétion des cytokines IL-10 et IL-27 des DC traitées par 5-AZA, il existe une augmentation de la réponse Th17 chez des patients traités par cette drogue. Le VPA, quant à lui, modifie significativement le phénotype et la fonction des DC matures en entraînant une diminution de l'expression des molécules de costimulation de la sécrétion d'IL-12p70, d'IL-10, d'IL-23. La sécrétion d'IFN-alpha par les lymphocytes CD4+ (profil Th1) est également diminuée. Tout ceci suggère une diminution de la capacité allo-stimulatrice des DC traitées au VPA. L'ensemble des effets de ses drogues in vitro suggèrent un rôle important de celles-ci dans la manipulation des DC dans un contexte d'immunothérapie anticancéreuse ou de maladies auto-immunes. - 2011NANT19VS


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