Marqueurs prédictifs sanguins de réponse au traitement par nivolumab dans le mélanome métastatique
Par : Chasseuil, Edouard
Document archivé le : 11/12/2017
Introduction : le nivolumab est une immunothérapie anti-PD1 dont le taux de réponse est d'environ 40% dans le mélanome métastatique. Des marqueurs histologiques prédictifs, notamment l'expression de PD-L1 et l'infiltrat péri-tumoral CD8 ont été identifiés comme associés à une survie prolongée. Peu d'études ont évalué les biomarqueurs prédictifs sanguins. Notre objectif était d'identifier des biomarqueurs sanguins simples prélevés avant traitement par anti-PD1, associés à une survie prolongée. Matériel et méthodes : nous avons inclus tous les cas de mélanomes avancés traités par anti-PD1 sur une période de 3 ans suivis dans notre service. Les valeurs suivantes ont été recueillies pour chaque patient dans les 2 mois précédent le début du traitement par anti-PD1 : le nombre de leucocytes (NL), de lymphocytes, de lymphocytes T CD4, de lymphocytes T CD8, de polynucléaires neutrophiles (NN), de monocytes (NM), d'éosinophiles,le rapport lymphocytaire CD4/CD8, le rapport leucocytes/lymphocytes (LLR), le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR), les taux de lactate déshydrogénase (LDH), d'anticorps antinucléaires et de protéine C-réactive. Une analyse univariée puis multivariée ajustée sur le stade AJCC, le taux de LDH et l'échec d'une première ligne de traitement ont été réalisées pour tester l'association entre la survie globale (SG) d'une part et la survie sans progression (SSP) d'autre part avec chaque biomarqueur. Résultats : quatre-vingt-sept patients ont été inclus dans cette étude. Les valeurs élevées suivantes étaient significativement associées à une diminution de la SG après analyse univariée et multivariée : NL (HR: 1,13 ; P : 0,04), LLR (HR: 1,1 ; P : 0,03), NN (HR: 1,14 ; P : 0,03), NLR (HR: 1,1 ; P : 0,04) et NM (HR: 4,02 ; P : 0,04). Des résultats similaires ont été trouvés avec la SSP à l'exception du NL en multivarié. Discussion : nos résultats sont concordants avec les données publiées pour l'immunothérapie par anti-CTLA4. Ainsi, chez les patients traités par ipilimumab, un NN et un NLR élevésont été décrits comme associés à un mauvais pronostic. En revanche, ces biomarqueurs n'avaient jamais été rapportés pour le traitement par anti-PD1 dans le mélanome. Conclusion : un taux augmenté de NL, LLR, NN, NLR et NM avant traitement par anti-PD1 pour un mélanome avancé sontdes marqueurs d'une SG et d'une SSP plus courtes. Ces variables sont facilement mesurables en pratique via un échantillon de sang périphérique et pourraient aider à améliorer la sélection des patients à l'avenir.
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