Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Recherche de marqueurs moléculaires prédictifs dans le myélome multiple

Par : Decaux, Olivier

Document archivé le : 03/02/2011

L'évolution des patients atteints de myélome est très hétérogène avec des survies allant de quelques mois à plus de 10 ans. Les analyses par hybridation in situ en fluorescence sur cellules interphasiques (FISH) ont permis de démontrer l'impact pronostique des anomalies génétiques dans le myélome. Les techniques de génomique (dites de « puces à ADN ») permettent une analyse globale au niveau de l'ADN ou de l'ARN. Les premières puces à ADN développées consistaient à analyser les profils d'expression génique et ont été utilisées avec succès en cancérologie. Notre équipe a utilisé ces techniques dans le myélome multiple. Notre objectif principal était de développer des marqueurs moléculaires prédictifs dans le myélome. Nos travaux nous ont permis : (1) de démontrer que l'hétérogénéité clinique et biologique du myélome était associée à une hétérogénéité moléculaire et de fournir une explication quant à la gravité de sous types biologiques de myélome. (2) d'identifier un groupe de 15 gènes dont l'expression est associée à la survie et de proposer un score prédictif de la survie. (3) de démontrer que l'inhibition de la voie mTOR via l'expression d'un gène de réponse au stress (REDD1) est un mécanisme potentiel de résistance à l'association bortezomib-dexamethasone. Les techniques de génomique sont arrivées à maturité et permettent maintenant l'étude des variations du nombre de copies d'ADN à l’échelle du génome et d'analyser les modifications post-transcriptionnelles. Ces techniques devraient permettre d'améliorer nos connaissances sur la physiopathologie du myélome multiple et d'identifier des marqueurs moléculaires prédictifs performants. L'enjeu est maintenant le transfert des résultats de recherche en pratique clinique quotidienne. - 2009NANT41VS


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