Intégration scolaire et qualité de vie des jeunes implantés cochléaires au CHU de Nantes entre décembre 1996 et décembre 2009
Par : Boyer, Julie
Document archivé le : 26/09/2012
Objectifs. Il s'agit d'une étude observationnelle monocentrique transversale ayant pour objectif principal de déterminer les modalités et niveaux de scolarisation des jeunes implantés cochléaires. Ont secondairement été étudiés les aménagements spécifiques liés à leur scolarité, leur parcours scolaire, les résultats fonctionnels ainsi que le retentissement de l'implantation sur la vie quotidienne des enfants et de leur famille. Patients et Méthodes. A partir de questionnaires individuels proposés à toutes les familles d'enfants implantés au CHU de Nantes entre décembre 1996 et décembre 2009, cinquante-cinq enfants ont pu être analysés au sujet de leur scolarité actuelle et des interventions d'aide à la communication mises en place, ainsi que différents critères de leur vie quotidienne. Les informations médicales concernant les détails de la surdité ont été récupérées par lecture rétrospective des dossiers médicaux. Le critère de jugement principal était la modalité et le niveau de scolarisation actuel de l'enfant. Résultats. Sur les 55 enfants étudiés, l'âge moyen d'implantation était de 56,3 mois et le délai moyen de suivi post-implantation était de 8,1 ans. La surdité était majoritairement de cause génétique (40,2%) ou inconnue (32,7%). 76,3% des enfants étaient au moment de l'étude en intégration en école ordinaire avec les deux tiers en intégration complète, sans différence significative retrouvée entre les sourds isolés et ceux avec handicap associés (p=0,6). La majorité des aides de support à la communication se situaient dans le primaire, avec prédominance du codage LPC et de l'orthophonie, période la plus pourvoyeuse de redoublement. Les résultats fonctionnels de l'implant au niveau expressif (SIR, Le Normand) et réceptif (CAP) montraient une amélioration constante des scores avec la durée d'implantation, ce que confortait le score APCEI. Enfin, le GCBI indiquait une amélioration de la qualité de vie des enfants implantés. Conclusion. Deux tiers des enfants implantés cochléaires suivent une scolarité en intégration en école ordinaire, dont plus de la moitié en classe normo-entendante, avec nécessité d'aides à la communication adaptées en qualité et fréquence au degré d'apprentissage. La moindre fréquentation des écoles spécialisées induit une réduction des dépenses en matière d'éducation, incitant à une implantation cochléaire précoce.
12NANT038M
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