Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Recours au PSA pour le dépistage du cancer de la prostate : une analyse de la variabilité des pratiques à partir des données collectées par la CPAM de Loire-Atlantique

Par : Rocher, Sylvain

Document archivé le : 25/07/2017

Introduction : le bénéfice du dépistage du cancer de la prostate (CaP) par PSA est sujet à controverses. Les institutions s'accordent sur la nécessité d'une décision médicale partagée entre patient et médecin avant de débuter un tel dépistage. Objectif : évaluer les pratiques de dépistage du CaP des médecins généralistes en Loire-Atlantique et l'existence éventuelle de facteurs « médecin »associés à la réalisation de PSA chez leurs patients. Matériel et méthode : suivi rétrospectif, sur 2 ans, d'une cohorte d'hommes affiliés au régime général de l'assurance maladie de Loire-Atlantique. Les individus inclus étaient des hommes, âgés de 40 ans et plus, ayant un seul médecin généraliste comme médecin traitant sur la période d'étude. Étaient exclus : les patients ayant pour médecin traitant un spécialiste ou un médecin en cessation d'activité, les patients traités par hormonothérapie pour un CaP.Les données collectées sur le médecin traitant étaient : âge,sexe, zone d'activité, taux d'activité. Une analyse de régression linéaire multiple a été réalisée. Résultats : 158652 hommes représentant la patientèle de 968 médecins ont été inclus. 51 060 hommes (32.18%) ont eu un dosage de PSA durant l'étude. Les médecins se répartissaient en 2 groupes : des forts dépisteurs (76.3% des médecins) dont 35% des patients ont eu des PSA au cours de l'étude et des faibles dépisteurs (23.7% des médecins) dont 10% des patients ont eu un dosage de PSA. Les patients suivis par des médecins femmes (p=0.01) ou par des médecins ayant une activité plus faible(p<0.001), faisaient moins de dépistage par PSA. Conclusion : le dépistage du CaP par PSA est une pratique fréquente en Loire-Atlantique mais il existe une grandevariabilité des pratiques entre les médecins généralistes. Cette variabilité et l'identification de lien entre des facteurs « médecin » et la réalisation de PSA par les patients nécessiteraient des travaux complémentaires. 17NANT079M


Fichier(s) associé(s) au document :
rocherMED17.pdf