Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Étude des facteurs environnementaux de l'obésité infantile chez les élèves de CP de l'île de Raiatea

Par : Gauthier, Nicolas

Document archivé le : 24/02/2015

L'obésité infantile est un problème de santé publique majeur en Polynésie française puisqu'environ un tiers des jeunes Polynésiens présentent un surpoids. De nombreux facteurs de risques déjà identifiés, notamment environnementaux, ont une prévalence élevée en Polynésie Française, et pourraient expliquer la différence de prévalence de surpoids constatée avec la France métropolitaine. Cependant, peu de données sont disponibles sur les habitudes de vie des enfants Polynésiens. Notre étude a cherché à mesurer la prévalence du surpoids précoce chez les élèves de CP de l'île de Raiatea, et d'en analyser les facteurs de risques environnementaux. Pour cela, 148 élèves ont été pesés et mesurés, et 120 questionnaires complétés par les parents ont été analysés. La prévalence du surpoids global était mesuré à 29,8 %, dont 11,7 % des enfants atteints d'obésité. Ce résultat était comparable à ceux trouvés lors d'études antérieures en Polynésie Française, et confirmait une stabilisation du taux d'obésité infantile, qui restait cependant très élevé. Même s'ils considéraient le surpoids comme une pathologie potentiellement grave, notre étude montrait que les parents d'enfants en surpoids modéré identifiaient mal la corpulence de l'enfant, pouvant retarder une prise en charge précoce. Le poids qu'ils estimaient comme normal correspondait en revanche aux normes médicales, montrant l'intégration des standards occidentaux, y compris pour les enfants. Tout comme en métropole, un contexte socio-familial défavorisé était un facteur de risque d'obésité, le principal étant le surpoids parental. L'alimentation semblait déséquilibrée pour la majorité des enfants, et il n'existait pas de différence significative entre les enfants de corpulence normale et les autres. Les enfants obèses consommaient cependant plus souvent des boissons sucrées. Cette étude confirme que la prise en charge de l'obésité infantile doit être la plus précoce possible, de façon ciblée par des actions individuelles et collectives, en milieu scolaire, mais également au domicile. 14NANT123M


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