Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Étude et modulation des réponses T dirigées contre le Mésothéliome Pleural Malin

Par : Roulois, David

Document archivé le : 09/12/2013

Le mésothéliome pleural malin (MPM) est un cancer très agressif. Les traitements usuels restent inefficaces. Il y a donc un besoin de nouvelles stratégies thérapeutiques. Parmi elles, l'immunothérapie est une nouvelle piste de recherche. Afin de développer cette approche de manière spécifique, il est nécessaire d'identifier des cibles antigéniques. La protéine MUC1 surexprimée dans le MPM est un antigène candidat d'intérêt. J'ai montré que toutes les lignées HLA-A*0201+ de MPM expriment cet antigène et peuvent être reconnues et tuées par un clone T CD8+ spécifique de MUC1. J'ai également démontré que le niveau de glycosylation de MUC1, n'est pas impliqué dans la reconnaissance de cet epitope. En parallèle, l'équipe du Dr. Marc Grégoire travaille sur des drogues épigénétiques permettant de tuer spécifiquement les cellules tumorales, mais également de moduler l'expression des antigènes de tumeur. L'impact de ces drogues sur l'expression de MUC1 a alors été étudié. J'ai démontré que ces drogues épigénétiques, en particulier les iHDAC, provoquaient l'inhibition de l'expression de MUC1, au contraire de NY-ESO-1 qui lui était induit. Cette modulation de l'expression des antigènes de tumeurs, conduit alors à une modulation de la reconnaissance des cellules de MPM traitées par les clones T spécifiques de MUC1 ou NY-ESO-1. Ces résultats démontrent 1) que la protéine MUC1 est un antigène du MPM pouvant être ciblé en immunothérapie, 2) que les agents épigénétiques peuvent moduler positivement ou négativement l'expression d'antigènes de tumeurs d'où l'importance du choix de l'antigène cible si ces traitements épigénétiques sont combinés à de l'immunothérapie spécifique. - 2013NANT04VS


Fichier(s) associé(s) au document :
roulisDOC13.pdf