Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Étude épidémiologique des infections urinaires communautaires et la résistance des bactéries isolées aux antibiotiques dans un laboratoire de ville tunisien

Par : Barouni, Mohamed Nejib

Document archivé le : 08/02/2018

Les Examens Cytobactériologiques des Urines (ECBU) sont les examens bactériologiques les plus fréquemment reçus dans tous les laboratoires de Biologie Médicale, et normalement réservés au diagnostic des cystites à risque de complication et aux pyélonéphrites ; les cystites simples sont diagnostiquées uniquement par réalisation d'une bandelette urinaire. Ils concernent surtout les femmes, beaucoup plus à risque d'infections urinaires (en raison d'un urètre plus court), et notamment pendant la grossesse. Notre étude rétrospective a concerné tous les ECBU (n= 1422) reçus au laboratoire de la période s'étalant du 1 janvier au 30 Juin 2015. Les entérobactéries représentent 86 ,2% des souches isolées. E.coli était la première bactérie isolée (64,2%), suivie de Klebsiella pneumoniae 13,7%, et de Proteus mirabilis 4,6%. Globalement, les souches de E.coli ont montré des niveaux de résistance variables aux bétalactamines avec 74,3%, 19.3% et 14,3% de résistance respectivement pour l'amoxicilline, l'amoxicilline+acide clavulanique et les céphalosporines de 3ème génération. Chez Klebsiella pneumoniae, la résistance à l'AMC est de 3,3% et aux C3G de 20%. Nous n'avons pas détecté de résistance aux carbapénèmes. Le taux de résistance aux fluoroquinolones est de22, 1% pour E. coli et de 33,3% pour K. pneumoniae. La colistine garde une excellente activité avec un taux de sensibilité de 100%. Quelle que soit l'entérobactérie isolée, la pression de sélection des antibiotiques a fait émerger des bactéries de plus en plus résistantes d'où la nécessité d'une surveillance épidémiologique continue. Le niveau de résistance aux céphalosporines de 3ème génération due à la production de bétalactamases à spectre élargi est particulièrement préoccupant. 17NANT043P


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