Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Attitudes et pratiques des voyageurs face aux risques infectieux : enquête auprès des patients de 31 médecins généralistes de Loire Atlantique en 2014

Par : Lafaille, Aurélien

Document archivé le : 05/01/2016

INTRODUCTION : Le tourisme s'est largement développé ces dernières décennies et les voyageurs en zones tropicales s'exposent à de multiples risques, notamment infectieux. Pourtant, beaucoup ne sollicitent aucun professionnel de santé avant leur départ. Lorsqu'ils consultent, les médecins généralistes sont les premiers concernés mais certains expriment des difficultés. METHODES : Une étude descriptive transversale a été réalisée en Loire-Atlantique entre octobre 2014 et janvier 2015 auprès de patients adultes de 31 médecins généralistes pour évaluer les attitudes et pratiques des voyageurs du département en milieu tropical par rapport à la vaccination du voyageur, au risque de paludisme, de rage et de fièvre au retour de voyage. Les médecins généralistes ont été interrogés sur leurs besoins et leurs demandes de formation sur le sujet. RESULTATS : Parmi les 156 voyageurs inclus, 57.1% (n=89) ont consulté un professionnel de santé avant leur départ (le médecin traitant a été consulté dans 60% (n=75) des cas). Les voyageurs ont recherché des informations sanitaires dans 62.2% (n=97) des cas. Etre VFR semblait être un facteur limitant la recherche des informations sanitaires avant le départ. Seulement 20.5% (n=32) des voyageurs ont réalisé un vaccin pour leur voyage. Parmi les voyageurs potentiellement exposés au risque de paludisme (n=95), 43.2% (n=41) ont reçu une prescription de chimioprophylaxie. Etre VFR et partir en Asie semblaient influencer négativement la prescription d'une chimioprophylaxie. Les répulsifs cutanés étaient la technique la plus utilisée pour se protéger des moustiques : 36,8% (n=35) des voyageurs les ont toujours employés. Mais seulement 18,9% (n=18) ont toujours utilisés la moustiquaire et 14,7% (n=14) ont toujours utilisé l'imprégnation des vêtements. Seul 17.3% (n=27) des voyageurs ont été informés du risque de rage (seulement 17,9% (n=18) connaissaient le vaccin antirabique) et 76.3% (n=119) des voyageurs ne consulteraient pas en urgence en cas de fièvre dans les trois mois au retour. Enfin, 47.1% (n=8) des médecins généralistes ne connaissaient pas le CVI du CHU de Nantes et 76.5% (n=13) des médecins généralistes participeraient à une FMC sur le sujet. CONCLUSION : Afin de limiter les risques des voyageurs, le rôle du médecin traitant dans les consultations voyageur doit être renforcé en améliorant sa formation (initiale et continue) et en renforçant la communication entre le médecin généraliste et les CVI. 15NANT078M


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