dépistage anténatal de la trisomie 21 ; Texte imprimé : peut on diminuer le nombre d amniocentèses / Marine Rouze ; sous la direction de Georges Boog
Par : Rouze , Marine -- 1979
Document archivé le : 10/03/2010
Le dépistage prénatal de la trisomie 21 a connu de grandes améliorations depuis 30 ans, qui ont permis la diminution de la prévalence de cette anomalie de 11 à 7 pour 10 000 naissances. Actuellement nous pratiquons un dépistage dit séquentiel. On estime le risque de trisomie 21 grâce à l'âge maternel, l'épaisseur de la clarté nucale à l'échographie du 1er trimestre et enfin grâce au double test. Si au moins un de ces risques est supérieur à 1 /250 une amniocentèse peut être proposée. Cette méthode, bien qu'efficace, est grande pourvoyeuse d'amniocentèses et leurs nombres augmentent dangereusement. En 2002, Herman et al créèrent des tables logarithmiques qui permettent la création d'un logiciel : le trisogramme, qui intègre chacun des risques entre eux, ce qui permet d'obtenir un risque global, donc d'améliorer la sensibilité et la spécificité du dépistage et ainsi de faire baisser le nombre d'amniocentèse. METHODE : Nous avons mené une étude rétrospective au CHU de Nantes afin de vérifier l'efficacité du trisogramme. Pour cela nous avons analysé tous les dossiers des femmes enceintes qui ont eu une amniocentèse de janvier 2003 à décembre 2003 pour suspicion de trisomie 21. RESULTATS : 416 femmes sont recensées et finalement 382 femmes sont intégrées à l'étude. Deux analyses sont réalisées : une sur les 382 dossiers initiaux et l'autre après exclusion des dossiers sans résultat de double test donc sur 228 dossiers. Ces dossiers sont entrés dans le trisogramme et la conduite à tenir proposée est comparée à celle déjà réalisée. CONCLUSION : Il nous est impossible de conclure à une amélioration de la sensibilité et de la spécificité du dépistage car notre étude, après exclusion des dossiers sans double test, ne comporte aucun cas de trisomie 21. Par contre on s'aperçoit que le trisogramme permet une diminution de 84% le nombre d'amniocentèse. Ce nouveau moyen de calcul du risque, validé par plusieurs autres études, nous permet de diminuer significativement le nombre d'amniocentèses et ainsi d'éviter un nombre important de complications obstétricales et psychologiques, tout en restant efficace.
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