Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Épidémiologie des résistances d’Escherichia coli aux antibiotiques dans les services d'urgence des hôpitaux de Pays de la Loire

Par : Grignon, Océane

Document archivé le : 29/01/2015

Contexte : La connaissance de la prévalence des résistances d’Escherichia coli aux antibiotiques devrait guider le choix de l’antibiothérapie probabiliste des infections urinaires. Les taux de résistance aux fluoroquinolones et aux céphalosporines de 3ème génération ont augmenté au cours des dernières années. La prévalence de ces résistances dans les services d’urgence est cependant mal connue. Objectif : Evaluer l’évolution des résistances et la variation intersite des taux de sensibilité d’E. coli aux antibiotiques usuellement prescrits dans les infections urinaires. Méthodes : Recueil rétrospectif des isolats urinaires d’E. coli prélevés dans les structures d’urgence de 10 hôpitaux de la région Pays de la Loire entre 2002 et 2012. Résultats : Ont été inclus 24776 isolats. Entre 2007 et 2012 les taux de sensibilité à la ciprofloxacine, à l’acide nalidixique, aux céphalosporine de 3ème génération, à la nitrofurantoine et au cotrimoxazole variaient respectivement de 92,8% [91,6%-93,8%] à 90,7% [89,7%-91,7%], p= 0.07 ; 87,6% [86,1%-89%] à 84,7% [83,4%-85,9%], p=0.03 ; 99,2% [98,8%-99,6%] à 96,9% [96,3%-97,6%], p=<0,00001 ; 95,0% [93,8%-96%] à 98,7% [98,2%-99%], p= <0,00001 ; 83,6% [82%-85,1%] à 80,2% [78,8%-81,5%], p=0.009. Une variation significative entre les services d’urgence était observée pour la sensibilité à l’acide nalidixique (p<0.0005, taux variant de 81% [77%-84%] à 91% [86%-94%]), à la ciprofloxacine ( p<0.03, taux variant de 88% [71%-96%] à 95% [91%-98%] ), l’amoxicilline (p<0.0001, taux variant de 49% [45%-53%] à 68% [61%-74%]), et à l’amoxicilline-clavulanate (p<0.0001, taux variant de 60% [55%-64%] à 85% [79%-89%]). Les services d’urgence de Angers et Nantes étaient des facteurs prédictifs de résistances pour la ciprofloxacine (OR=0,87 et 0,75), ainsi que l’âge supérieur à 65 ans, le sexe masculin (OR=0,72) et le mois d’octobre (OR=0,73). Conclusion : l’épidémiologie des résistances dans les services d’urgence est un bon reflet des résistances communautaires. Le suivi des résistances dans les services d’urgence pourrait permettre d’adapter au mieux les antibiothérapies prescrites à la flore locale. La nécessité d’une économie des fluoroquinolones et des céphalosporines de 3ème génération, n’est aujourd’hui plus à débattre. 14 NANT 109M


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