Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Quelle place les médecins généralistes de Loire-Atlantique donnent-ils à l'entourage dans la prise en charge des patients diabétiques adultes autonomes de type 1 et 2 ?

Par : Le Rolland-Kopilas, Laëtitia

Document archivé le : 06/06/2014

L'approche biopsychosociale des patients est la condition sine qua non d'une prise en charge de qualité en Médecine Générale. Il est dès lors incontournable d'y impliquer l'entourage qui est un élément déterminant de l'environnement du patient. Nous avons mené une étude descriptive d'opinion et de pratique auprès des médecins généralistes libéraux de Loire-Atlantique en 2012 pour savoir quelle place ils donnent à l'entourage. Nous avons obtenu 139 réponses au questionnaire (31%). 17% déclaraient toujours savoir comment le patient vit concrètement avec sa maladie au quotidien et comment l'entourage y est impliqué. 26% disaient toujours savoir si l'entourage connaît le diagnostic ou non. 70% d'entre eux déclaraient que les patients diabétiques viennent rarement accompagnés en consultation. Quand il est présent, l'accompagnant est le plus souvent en retrait. 56% des médecins déclaraient souhaiter disposer d'outils les aidant dans la relation avec l'entourage et 63% déclaraient que l'impact de l'entourage sur la prise en charge des patients diabétiques est un thème important à aborder en Médecine Générale. Cette étude indique donc un intérêt non négligeable des médecins généralistes pour l'entourage des patients diabétiques, mais perfectible. Nous proposons une liste de 5 items à utiliser en consultation : 1/Demander au patient quelle est sa situation familiale, comment cela se passe avec son entourage au quotidien par rapport au vécu du diabète (L'entourage connaît-il le diagnostic? Qui prépare les médicaments, les repas, qui fait les courses et prend les rendez-vous ? Le patient se sent-il soutenu psychologiquement ?). 2/Proposer au patient de venir accompagné en consultation, à une fréquence déterminée selon les besoins. 3/Tester le niveau de connaissance de l'accompagnant par rapport à la maladie. 4/Répondre aux questions de l'accompagnant au cours de temps dédiés. 5/Proposer à l'accompagnant, en accord avec le patient, un rôle précis dans la prise en charge du diabète et évaluer comment cela est vécu au cours de consultations ultérieures. 13NANT196M


Fichier(s) associé(s) au document :
lerolland-kopilasMED13.pdf