Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Dépistage du syndrome obstructif respiratoire en médecine générale ; Ressource électronique : influence sur le comportement tabagique / Aurélie Berthomé ; sous la direction de Rémy Senand

Par : Berthomé , Aurélie -- 1978

Document archivé le : 10/03/2010

Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable en France. Depuis de nombreuses années, les professionnels de santé ont mis en place différentes stratégies d'aide au sevrage. La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est un problème de santé publique majeur, sous diagnostiquée et méconnue du grand public. L'arrêt du tabac, le principal facteur de risque, est la seule mesure capable d'apporter un réel bénéfice dans l'évolution de cette maladie. Cette étude prospective a voulu étudier l'influence d'un dépistage du syndrome obstructif sur le comportement tabagique. L'étude a été effectuée en collaboration avec des médecins généralistes des Pays de la Loire formés à l'usage d'un débitmètre électronique : le Piko-6. Notre échantillon de patients étant trop faible pour pouvoir dégager des conclusions, nous nous sommes appuyés sur les données de la littérature. Les travaux internationaux portant sur les tests de la fonction respiratoire et leur influence sur le taux de sevrage tabagique, n'ont pas réussi à tirer de conclusions évidentes sur le fait qu'il ajouterait de l'efficacité au conseil minimal standard. Cependant, l'explication des résultats spirométriques et de leurs conséquences en terme de risques individuels, semble jouer un rôle positif dans la décision de sevrage. Cette démarche est intéressante lorsqu'elle est intégrée à une prise en charge globale d'éducation en santé basée sur le renforcement de l'estime de soi. Ce test a un intérêt dans le dépistage de la BPCO en médecine générale. L'âge est apparu comme un facteur prédictif positif. La bronchite chronique semble être d'une aide minime à l'identification des sujets à risque de BPCO. La population à risque reste essentiellement les fumeurs. Cependant, il est regrettable que malgré la connaissance des recommandations, certains médecins généralistes ne prescrivent pas systématiquement d'épreuves respiratoires fonctionnelles (EFR) lorsque le dépistage est positif. Les EFR restent indispensables au diagnostic de BPCO. De plus, à un an, certains ont déjà abandonné l'utilisation du Piko-6 au profit du débit expiratoire de pointe qu'ils savent pourtant moins fiable. Nous attendons les résultats de " l'Opération Souffle " (Bourges, mars 2005) sur l'évaluation de ce dépistage avant le lancement d'une campagne de sensibilisation à plus grande échelle.


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