Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Prise en charge ambulatoire de la diarrhée du nourrisson en Loire Atlantique étude auprès des médecins généralistes

Par : Lechat Emmanuelle

Document archivé le : 10/01/2008

La gastro-entérite aiguë concerne chaque année en France 200 à 300 000 nourrissons. C'est un véritable enjeu de santé publique car elle responsable de plusieurs milliers d'hospitalisations et d'une cinquantaine de décès par an, par déshydratation aiguë. Elle peut être prévenue et traitée par une mesure simple dès la phase initiale : l administration à l enfant d un soluté de réhydratation orale (SRO). La place des traitements médicamenteux doit être limitée et la réalimentation doit être envisagée au maximum après 4 à 6 heures de réhydratation exclusive. Objectifs de l étude : évaluer la prise en charge ambulatoire d un nourrisson présentant une diarrhée aiguë, sans signes de gravité, en Loire Atlantique. Méthode : - enquête téléphonique réalisée sur 4 mois (oct-nov 06 et mars-avril 07), auprès de 65 médecins généralistes de la circonscription nazairienne, à partir d un questionnaire établi autour du cas clinique d un enfant de 9 mois, présentant une gastro-entérite aiguë. - enquête des prescriptions réelles des médecins généralistes devant une symptomatologie supposée de diarrhée, sur une période d un an (01/06/05-01/06/06), à partir de la base de données du Régime Général de l Assurance Maladie des Pays de la Loire. Résultats : - 79,6% des médecins interrogés prescrivent un SRO seul (16,3%) ou associé à un (d) autre(s) traitement(s). Ils sont seulement 53% à le prescrire systématiquement d une manière générale devant une diarrhée chez un nourrisson. 83,7% prescrivent un traitement médicamenteux autre qu un SRO avec les antisécrétoires en première ligne (42,9%), suivis des antiémétiques (34,7%). L arrêt du lait et des laitages est importante (59%) de même que la prescription de laits de régime (45%). Seulement 4,1% des médecins interrogés appliquent les recommandations officielles préconisées dans ce cas. - concernant l enquête des prescriptions recueillies par l Assurance Maladie, 39756 ordonnances ont été prises en compte, 34,6% d entre elles comportaient un SRO parmi lesquelles, 27,5% un SRO seul, soit 72,5% de prescriptions médicamenteuses autres, avec 37% d antiémétiques suivis des antisécrétoires (17,9%). Conclusion : La formation des médecins doit être améliorée ainsi que l information aux parents. Trop de médicaments sont prescrits et les SRO ne le sont pas assez de manière systématique. Les recommandations nutritionnelles ne sont pas toujours appliquées. En matière de prévention, le vaccin anti-rotavirus a montré une efficacité contre les GEA sévères et les hospitalisations, encore faut-il qu il soit remboursé et que soit définie une politique de vaccination.


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