Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

L'enseignement et la pratique médicale de l'Ancien Régime à la Révolution Française

Par : Corroyer, Thaïs

Document archivé le : 06/12/2018

L'enseignement de la médecine évolue peu durant les cinq siècles précédant la Révolution Française. La formation universitaire et le Doctorat sont réservés aux médecins. Les chirurgiens, travailleurs manuels, sont formés par apprentissage. Dans les campagnes, les soins sont entre les mains de nombreux empiriques. A l'exception des Hôtels-Dieu, les établissements hospitaliers sont peu médicalisés et servent d'hospices ou de prisons. L'Ancien Régime est marqué par de nombreuses querelles entre les différentes professions médicales. Réformer l'enseignement médical décadent apparaît comme une nécessité au XVIIIe siècle mais il faut attendre la fin du siècle pour que de réels changements se mettent en place. La Révolution Française réduit à néant l'organisation officielle de l'enseignement de la médecine. Pendant plus de dix ans, n'importe qui peut, sous réserve d'acquérir une patente, prodiguer des soins et se proclamer médecin. Les trois Écoles de Santé forment à partir de 1795 des praticiens destinés aux armées mais ce n'est qu'en 1803 que la pratique médicale est réorganisée avec la création de deux catégories de praticiens de rangs distincts, les médecins et officiers de santé. Porté par les brillants esprits de l'époque, le XIXe siècle médical voit l'essor de l'École de Paris et de la médecine anatomo-clinique. Les hôpitaux deviennent des lieux de recherche et d'enseignement. Les progrès médicaux dans de nombreux domaines favorisent à partir de 1870 l'émergence des spécialités. La Révolution Française instaure un enseignement médical rénové, jetant ainsi les bases d'une médecine moderne dont l'évolution se poursuit de nos jours. 18NANT148M


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