Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Impact de l'inflammation intestinale sur la plasticité fonctionnelle des neurones et des cellules gliales entériques : exemple de la maladie de Crohn

Par : Coquenlorge-Gallon, Sabrina

Document archivé le : 26/05/2015

Résumé: Le système nerveux entérique (SNE) constitué de neurones et de cellules gliales entériques (CGE) régule les fonctions gastro-intestinales dont celles de la barrière épithéliale intestinale (BEI). Néanmoins, son implication au cours de pathologies inflammatoires demeure peu connue. Nous avons d'abord montré que les neurones entériques, en réponse au LPS, produisaient du TNFα via des voies ERK, AMPK et que l'activation neuronale inhibait cette synthèse. Nous avons ensuite étudié l'impact de CGE de patients atteints de la maladie de Crohn (CGE pathologiques ; CGEp) sur les fonctions de la BEI en comparaison à des CGE de patients atteints de cancer (CGE contrôle; CGEc). Par rapport aux CGEc, les CGEp augmentaient la perméabilité paracellulaire, la prolifération des cellules épithéliales intestinales (CEI) et diminuaient la réparation de la BEI. Par rapport aux CGEc, l'expression de marqueurs gliaux clés et la sécrétion de médiateurs connus étaient identiques dans les CGEp. En revanche, leur production d'acides gras polyinsaturés (AGPI) tels que le 15HETE, le 11βPGF2α et la 15dPGJ2 était diminuée. Nous avons aussi montré que le 15HETE, le 11βPGF2α et la 15dPGJ2 régulaient la perméabilité paracellulaire, la réparation de la BEI et la prolifération des CEI, respectivement, en partie via une voie PPARγ. Ces travaux démontrent que le SNE participe directement à la réponse inflammatoire intestinale. Ils ont conduit à l'identification de nouveaux AGPI produits par les CGE et impliqués dans l'homéostasie de la BEI. Enfin, ils suggèrent que des défauts de production de certains AGPIs pourraient contribuer aux dysfonctions de la BEI au cours de la maladie de Crohn. 14NANT18-VS


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